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index |
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autres |
Persépolis |
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wanicz |
Héritier, à la
suite d'intrigues et de luttes intestines, de l'empire perse achéménide qui
avait été construit une dizaine d'années auparavant par Cyrus II, le
vainqueur de Babylone,
en — 539, Darius Ier (— 522-— 486) renforça sa puissance en
établissant sa frontière sur l'Indus et en cherchant à s'étendre en Thrace.
La défaite de Marathon en — 490, qui arrêta son offensive, n'eut de
retentissement qu'en Grèce et n'entraîna aucune faiblesse pour l'empire.
Cependant, tout au long de son règne, Darius Ier dut faire face à des révoltes en Babylonie, Susiane,
Médie, Parthie, Arménie, Margiane et Hyrcanie. Son premier titre de gloire est d'avoir organisé l'empire sur
la base des principes mis en œuvre par Cyrus, mais de façon plus rigoureuse.
Le second est d'avoir engagé de grands travaux : il fonde une nouvelle
capitale à Persépolis, fait construire un grand palais à Suse, avec le projet de réunir tous
les peuples de l'empire dans une grande réalisation commune qui deviendrait
ainsi le ciment des différentes composantes ethniques. |
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murailles |
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darius |
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ddarius |
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sarmates |
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slaves |
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https://bialczynski.pl/2018/09/20/dariusz-slowianie-polaczenie-z-przodkami-ru/ |
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scythes |
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Darius Ier |
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Jeunesse[modifier | modifier le code] |
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lechistan |
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Darius est l'aîné de
cinq fils d'Hystaspès et
de Rhodogune, le petit-fils d'Arsamès et le frère d'Artaban. Dans son inscription à Behistoun, Darius se présente comme descendant en droite ligne d'Achéménès, mais il s'agit sans
doute, contrairement à ce qu'il affirme, d'une branche qui n'a pas produit de
rois jusqu'à lui. |
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publications |
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Darius Ier (†
-486 ; en vieux-persan Dārayawuš, en grec ancien Dareios), dit
Darius le Grand, est un grand roi de l’Empire perse ; il appartient à la
dynastie des Achéménides. |
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L'inscription de
Behistun de Darius déclare que son père était satrape de Bactriane en 522
avant notre ère. Selon Hérodote, Hystaspes était le satrape de Perse, une affirmation démentie
par l'iranologue Pierre Briant. Toujours selon Hérodote (III.139), Darius, avant de prendre
le pouvoir, porte les titres auliques de « porte-carquois »
de Cyrus II,
puis de « porte-lance » de Cambyse II lors de la conquête de l'Égypte. Cela est souvent interprété comme signifiant qu'il était le
porteur de lance personnel du roi, un rôle important. Hystaspes était un
officier de l'armée de Cyrus et un noble de sa cour. |
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https://www.pbase.com/rjstone/darius_great_tomb |
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sanscrit |
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Darius est né vers -550. Il est
le fils d’Hystaspès, et le petit-fils d’Arsamès. Dans son inscription à
Behistoun, Darius se présente comme descendant en droite ligne d’Achéménès,
mais il s’agit sans doute, contrairement à ce qu’il affirme, d’une branche
qui n’a pas produit de rois jusqu’à lui. |
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avestique |
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Darius porte les titres auliques
de « porte-carquois » de Cyrus II, puis de
« porte-lance » de Cambyse II lors de la conquête de l’Égypte. Il
épouse une des filles de Gobryas, l’un des sept conjurés, qui lui donne trois
fils dont Artobarzanès l’aîné, et Ariabignès. |
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Règne[modifier | modifier le code] |
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les pheniciens |
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L’accession au pouvoir |
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Accession au pouvoir[modifier | modifier le code] |
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DARIUS |
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Le règne de Bardiya a provoqué
le mécontentement de l’aristocratie perse, au point que le général Otanès
décide de le renverser quelque mois seulement après son avènement en -522. Il
rassemble autour de lui cinq autres conjurés, dont Gobryas qui finit par
faire appel à Darius, auquel il est lié par un échange de mariages (Gobryas a
épousé une sœur de Darius). |
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HISTOIRE |
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Le coup d’État est présenté par
Hérodote comme l’œuvre d’un petit groupe, se glissant discrètement dans le
palais et assassinant Bardiya dans son lit, mais Darius dans l’inscription de
Behistoun se présente comme « chef d’une armée de Mèdes et de Perses ».
Il est plus probable que le renversement de Bardiya a fait l’objet de
batailles militaires, les insurgés le poursuivant et l’exécutant dans une
place forte où il s’était réfugié. |
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R1A |
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Hérodote (III, 80-83) écrit que
les débats sur la succession de Bardiya tournent autour de trois
options : l’isonomie, l’oligarchie et la monarchie, celle-ci étant
proposée par Darius, mais cette discussion semble refléter des considérations
du monde Grec de l’époque, et non nécessairement celles des Perses. Après
qu’il ait choisi de continuer la monarchie, et comme il n’y a pas d’héritier
direct, toujours selon Hérodote (III, 86-87) les conjurés se rassemblent à
l’aube et décident que le premier dont le cheval hennira devant le soleil
levant sera roi ; le palefrenier de Darius fait sentir à son cheval
l’odeur d’une jument, ce qui le fait hennir. Là encore, il est plus probable
que Darius a fini par faire l’objet d’un consensus entre les conjurés, après
qu’Otanès se fut retiré de la discussion. |
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ALAINS29 |
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Selon la coutume qui voulait que
le nouveau roi épousât les femmes de son prédécesseur, mais également pour
renforcer ses liens avec la branche régnante des Achéménides, Darius épouse
deux des filles de Cyrus II, Atossa, veuve de Cambyse II et de Bardiya/Smerdis,
et Artystonè, une de ses petites-filles, Parmys, ainsi que Phaidimè, veuve de
Bardiya/Smerdis mais également fille d’Otanès. Plus tard il épouse
Phratagounè, fille de son frère Artanès. |
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LANGUES |
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Les révoltes des provinces |
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HERBY |
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La prise du pouvoir par Darius
provoque immédiatement des révoltes en Élam, rapidement écrasée, et en
Babylonie, plus difficilement maîtrisée. Alors qu’il se trouve à Babylone, la
plupart des autres provinces se soulèvent : la Perse, l’Élam à nouveau,
la Médie, l’Assyrie, l’Égypte, la Parthie, l’Arménie, la Margiane, la
Sattagydie, et les Saces. Darius se vante d’avoir vaincu tous ces rebelles en
l’espace d’une seule année, ce qui paraît peu crédible. Les batailles sont
menées sur plusieurs fronts simultanément par les généraux de l’armée de
Darius, celui-ci dirigeant les opérations depuis Babylone, puis depuis la
Médie. L’ordre est finalement rétabli dans l’empire à la fin de l’année -521,
à l’exception de l’Arménie ; l’Élam se révoltera encore en -519, puis
les Saces. Les chefs rebelles et leurs suites sont systématiquement
suppliciés et exécutés. |
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Ces révoltes montrent que la
légitimité de Darius ne faisait pas l’unanimité, puisque même la Perse se
souleva sous la conduite d’un prince se présentant comme le vrai Bardiya.
Elles révèlent aussi à quel point l’empire perse n’était politiquement et administrativement
pas stable, au point d’éclater à la première succession difficile. Enfin, le
poids des tributs et la crainte des noblesses locales de perdre leurs
prérogatives face aux dirigeants perses ont joué un rôle non négligeable. Par
contre, ces soulèvements ne semblent pas avoir été populaires, ce qui
conforte l’image d’une domination perse plutôt bien acceptée par les
populations locales. |
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Réorganisation de l’Empire |
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Darius revoit complètement le
système des satrapies, établies par Cyrus. Le tribut de chaque satrapie est
fixé par le pouvoir central, et non plus pas le satrape car c’était une des
raisons des révoltes du début du règne. Seule la satrapie de Perse est exemptée
de tribut. Dans chaque satrapie, la justice est rendue selon les traditions
locales ; en Égypte, Darius commande une compilation de tous les textes
de loi jusqu’à Amasis. Si chaque satrapie conserve son administration propre,
le pouvoir achéménide reste très présent et intervient fréquemment. De même
que les Perses n’ont pas diffusé leurs lois, ils n’imposent pas non plus leur
langue : c’est l’araméen, lingua franca d’une grande partie de l’empire,
qui est utilisée pour les communications entre les satrapies et le pouvoir
central, les ordres étant ensuite traduits en langue locale. |
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Le roi bâtisseur [modifier] |
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Statue de Darius, Ve siècle av.
J.-C., 2,36 m sans la tête. D’abord placée à Héliopolis, elle fut ensuite
ramenée à Suse par Xerxès Ier. Conservée au Musée National d’Iran. |
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Statue de Darius, Ve siècle av.
J.-C., 2,36 m sans la tête. D’abord placée à Héliopolis, elle fut ensuite
ramenée à Suse par Xerxès Ier. Conservée au Musée National d’Iran. |
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Après l’écrasement des révoltes,
Darius entreprend la construction d’un monument destiné à proclamer sa
légitimité, un immense bas-relief sur la falaise de Behistoun. On y voit
Darius en Grand Roi écrasant Gaumata, et les neufs rois menteurs enchaînés. Le
bas-relief est encadré d’un texte traduit en trois langues, vieux-persan,
élamite et babylonien, racontant le renversement de Gaumata, la répression
des rois menteurs, et donnant toutes les justifications sur la légitimité de
Darius, comme sa lignée et le soutien reçu d’Ahura Mazda. |
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Représentation de Darius, détail d'un vase grec. |
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Darius démarre d’importants
travaux de construction à Suse. Si la ville avait été une capitale pour ses
prédécesseurs Cyrus et Cambyse, ils n’y avaient fait aucun travaux notables
et Suse avait conservé son aspect de capitale élamite. Sur l’impulsion de Darius,
c’est toute la ville qui est remodelée : des nouvelles fortifications
sont élevées, et on construit des terrasses, un apadana, un palais, des
maisons, une porte monumentale... Il est probable que les travaux se sont
poursuivis pendant tout le règne de Darius et au-delà, car on note l’emploi
d’artisans ioniens et cariens déportés après la révolte de l’Ionie ; le
plan d’ensemble a cependant certainement été dessiné au début du règne de
Darius. Les chantiers s’étendaient sur 70 hectares, dont 12 hectares pour la
seule terrasse des palais ; comme à Persépolis, d’immenses terrasses
furent construites pour accueillir les palais. |
|
Le règne de Bardiya a provoqué le
mécontentement de l'aristocratie perse, au point que le général Otanès décide de le renverser
quelques mois seulement après son avènement en -522. Il rassemble autour de
lui cinq autres conjurés, dont Intapherne et Gobryas qui finit par faire appel à Darius, auquel il est
lié par un échange de mariages : Gobryas a épousé une sœur de Darius et
celui-ci épouse une des filles de Gobryas, qui lui donne trois fils
dont Artobarzanès l'aîné,
et Ariabignès[réf. nécessaire]. |
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Darius décide de construire une
nouvelle capitale : ce sera Parsa (Persépolis en grec). Comme à Suse,
les palais seront construits sur une immense terrasse fortifiée de 125 000
m². On peut dater du règne de Darius : le Trésor, le palais de Darius,
le grand escalier sud (remplacé par l’escalier ouest sous Xerxès) et
possiblement le Triptylon. Mais comme à Suse, il est probable que l’ensemble
du site a été conçu sous Darius, et que ses successeurs ne feront
généralement que poursuivre sa vision. |
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Le coup d'État est présenté
par Hérodote comme l'œuvre d'un petit groupe, se glissant
discrètement dans le palais et assassinant Bardiya dans son lit, mais Darius
dans l'inscription de Behistoun se présente comme « chef d'une armée de
Mèdes et de Perses ». Il est plus probable que le renversement de
Bardiya a fait l'objet de batailles militaires, les insurgés le poursuivant
et l'exécutant dans une place forte où il s'était réfugié. |
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En Égypte, Darius fait terminer
le percement du canal reliant la Mer Rouge à Bubastis, dans le delta du Nil,
entrepris sous Nékao II. Un temple d’Hibis est construit en son nom dans
l’oasis de Kharga, et celui de Nekheb fut reconstruit. À Babylone, on note un
palais construit pour Darius. À Jérusalem, alerté par le gouverneur qui
s’inquiétait de la ferveur autour de la reconstruction du temple, Darius
ordonne la poursuite des travaux, pour lesquels il fait un don. L’immense
réseau des routes et postes royales, entrepris sous Cyrus, est poursuivi pour
relier l’ensemble des satrapies. |
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Hérodote1 écrit que les débats sur la
succession de Bardiya tournent autour de trois options : l'isonomie, l'oligarchie et la monarchie, celle-ci étant proposée
par Darius, mais cette discussion semble refléter des considérations du monde
grec de l'époque, et non nécessairement celles des Perses. Après qu'il a
choisi de continuer la monarchie, et comme il n'y a pas d'héritier direct, toujours
selon Hérodote (III, 86-87) les conjurés se rassemblent à l'aube et décident
que le premier dont le cheval hennira devant le soleil levant sera roi ;
le palefrenier de Darius utilise un subterfuge et fait sentir à son cheval
l'odeur d'une jument, ce qui le fait hennir. L'épisode est probablement le
reflet du rituel royal présent dans différentes régions du domaine
indo-européen où le cheval est donneur de royauté2. Là encore, il est plus probable que Darius a fini par faire
l'objet d'un consensus entre les conjurés, après qu'Otanès se fut retiré de
la discussion. Sur sa charte gravée sur or, il promet à son peuple une civilisation de premier plan3. |
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Les conquêtes |
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Selon la coutume qui
voulait que le nouveau roi épousât les femmes de son prédécesseur, mais
également pour renforcer ses liens avec la branche régnante des Achéménides,
Darius épouse deux des filles de Cyrus II, Atossa, veuve de Cambyse II et de Bardiya/Smerdis,
et Artystonè,
une de ses petites-filles, Parmys, ainsi que Phaidimè, veuve de
Bardiya/Smerdis mais également fille d'Otanès. Plus tard, il épouse
Phratagounè, fille de son frère Artanès. |
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Les conquêtes de Darius vont se
porter vers l’ouest de l’empire ; elles apparaissent comme un effort de
consolidation et de sécurisation des frontières héritées de Cyrus et Cambyse,
plutôt que comme une volonté d’expansion. |
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Révoltes des
provinces[modifier | modifier le code] |
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Le premier territoire conquis,
vers -519, est Samos, qui n’intègre cependant pas l’empire mais est confiée
au tyran Syloson, obligé de Darius. C’est la première incursion des Perses
dans la mer Égée. |
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En -513, suite à une guerre
civile à Cyrène, la plus grande partie de la Libye est soumise. |
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L’expédition en Scythie |
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Également en -513, Darius prend
en personne la tête d’une expédition vers la Scythie, dont l’objectif final
reste incertain. Selon Hérodote (IV, 87), elle rassemblait 700 000 hommes,
accompagnés de 600 navires, les effectifs étant principalement fournis par
les cités de l’Hellespont. La flotte se dirige vers le Danube, tandis que
Darius soumet une partie de la Thrace et les Gètes. Rejoignant la flotte à
l’embouchure du Danube, l’armée s’enfonce en territoire scythe, mais les
populations locales, très diverses, résistent tout en refusant l’affrontement
ouvert. Darius est finalement obligé de battre en retraite, le Danube
marquant ainsi une frontière définitive de l’empire perse. Sur le chemin du
retour, la conquête de la Thrace est achevée. Devant la menace, la Macédoine
se soumet sans combat et devient un protectorat. |
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La révolte de l’Ionie |
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En -500, suite à l’appel à
l’aide de tyrans de Naxos chassés par leur peuple, le tyran de Milet,
Aristagoras propose au satrape Artaphernès de prendre Naxos, et de là, les
Cyclades et l’Eubée. L’expédition est approuvée par Darius, mais des
dissensions dans le commandement la font échouer, et pour éviter le châtiment
du Grand Roi, Aristagoras se rebelle, déclare l’Ionie indépendante et impose
l’isonomie. Il obtient le soutien d’Athènes, qui envoie 25 navires. La
première attaque a lieu en -499 contre Sardes, qui est incendiée mais
l’acropole reste imprenable ; les rebelles subissent une lourde défaite
près d’Éphèse, et Athènes retire son soutien. Cependant, le soulèvement se
propage dans toute la région, de Byzance à la Carie et à Chypre. Après quelques
premiers succès contre l’armée perse, le rapport de force s’inverse et les
cités retombent aux mains des Perses l’une après l’autre. Aristagoras meurt
dans un combat contre les Thraces. La flotte ionienne est finalement vaincue
à Ladè en -494, et Milet tombe. Les Perses se montrent impitoyables envers
les vaincus. |
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En -493, Darius envoie son
gendre Mardonios en Asie Mineure, d’où il intègre la Macédoine à l’empire,
ainsi que les Bryges et Thasos. |
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La mer Égée |
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La conquête de la Grèce se
prépare dès -491, pour laquelle toutes les cités d’Asie Mineure sont mises à
contribution ; le premier objectif semble être la capture des îles de la
mer Égée : Naxos tombe en -490, puis Délos, Karystos, et l’Eubée. La
domination perse sur la mer Égée est ainsi complète. La deuxième partie sera
rapidement interrompue : les Perses débarquent dans la plaine de
Marathon, où ils sont écrasés par les Grecs coalisés menés par les Athéniens,
et doivent battre en retraite. Le peu d’insistance des Perses montre que
l’objectif principal de cette expédition était bien la mer Égée et non la
Grèce continentale. |
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L’empire perse a alors atteint
son extension maximale. |
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La |
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mort de Darius |
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Hérodote (VII, 1,4) raconte que
Darius se met aussitôt à préparer une nouvelle expédition contre la Grèce,
qu’il mènerait personnellement, mais il est interrompu par une insurrection
en Égypte en -486. Alors qu’il s’apprête à intervenir, Darius meurt de maladie,
en novembre -486. Il est inhumé dans un tombeau rupestre qu’il avait fait
construire de son vivant, à Naqsh-e Rostam. |
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Son fils Xerxès lui succède à la
tête de l’Empire. |
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Darius Ier dit le Grand (en vieux perse :
𐎭𐎠𐎼𐎹𐎺𐎢𐏁 / Dārayava(h)uš ; en persan :
داريوش / Dāriyūš ; en grec : Δαρεïος
/ Dareiôs ;
en babylonien : Dariamuš ; en élamite : Dariyamauiš ou Da-ri-(y)a-ma-u-iš ; en araméen : Dryhwš, en hébreu :
דָּרְיָוֶשׁ
/ Darəyaveš ;
en latin : Darius ; « Celui qui
soutient le Bien »), né vers 550, mort en 486 avant J.-C., est le
troisième grand roi perse (ou quatrième si on compte Bardiya) de la dynastie des Achéménides. |
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Inscription
de Behistun : Tête couronnée de Darius (détail) |
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Darius monte sur le
trône en renversant le légitime monarque achéménide Bardiya et doit réprimer
des rébellions dans tout son royaume. Le fait majeur de son règne est
l'expédition menée afin de punir Athènes et Érétrie pour leur aide dans la révolte
ionienne. Bien que la première guerre médique se soit
finalement soldée par un échec à la bataille
de Marathon, Darius réussit à soumettre à nouveau
la Thrace, à
agrandir l'Empire perse par
la conquête de la Macédoine, des Cyclades et de l'île de Naxos et le pillage de la ville d'Érétrie. |
|
La prise du pouvoir
par Darius provoque immédiatement des révoltes en Élam, rapidement écrasées, et en Babylonie, plus difficilement maîtrisées. Alors qu'il se trouve à Babylone, la plupart des autres
provinces se soulèvent : la Perse, l'Élam à nouveau, la Médie, l'Assyrie, l'Égypte, la Parthie, l'Arménie, la Margiane, la Sattagydie, et les Saces. Darius se vante d'avoir vaincu tous ces rebelles en l'espace
d'une seule année, ce qui paraît peu crédible. Les batailles sont menées sur
plusieurs fronts simultanément par les généraux de l'armée de Darius,
celui-ci dirigeant les opérations depuis Babylone, puis depuis la Médie.
L'ordre est finalement rétabli dans l'empire à la fin de l'année 521, à
l'exception de l'Arménie ; l'Élam se révolte encore en 519, puis les
Saces. Les chefs rebelles et leurs suites sont systématiquement suppliciés et
exécutés. |
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Darius organise son
empire en le divisant en provinces et en plaçant des satrapes pour le gouverner. Il a organisé la monnaie achéménide
comme un nouveau système monétaire uniforme, tout en faisant de l'araméen la langue officielle
de l'empire. Il a également accru l’importance de l'empire en construisant
des routes et en introduisant des poids et des mesures standard. Grâce à ces
changements, l'empire a été centralisé et unifié. Darius a également travaillé
sur des projets de construction dans tout l'empire, en se concentrant
sur Suse, Pasargades, Persépolis, Babylone et l'Égypte. Il a
fait graver l'inscription de Behistun à flanc de falaise pour enregistrer ses conquêtes, un
témoignage important du vieux perse. |
|
Ces révoltes montrent
que la légitimité de Darius ne faisait pas l'unanimité, puisque même la Perse
se souleva sous la conduite d'un prince se présentant comme le vrai Bardiya.
Elles révèlent aussi à quel point l'empire perse n'était politiquement et administrativement
pas stable, au point d'éclater à la première succession difficile. Enfin, le
poids des tributs et la crainte des noblesses locales de perdre leurs
prérogatives face aux dirigeants perses ont joué un rôle non négligeable. Par
contre, ces soulèvements ne semblent pas avoir été populaires, ce qui
conforte l'image d'une domination perse plutôt bien acceptée par les
populations locales. |
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Il est mentionné dans
six livres de l'Ancien Testament dont Esdras et Daniel. |
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Réorganisation de
l'empire[modifier | modifier le code] |
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Darius revoit
complètement le système des satrapies, établies par Cyrus. Le tribut de chaque satrapie est fixé
par le pouvoir central, et non plus par le satrape car c'était une des
raisons des révoltes du début du règne. Seule la satrapie de Perse est
exemptée de tribut. Dans chaque satrapie, la justice est rendue selon les
traditions locales ; en Égypte, Darius commande une compilation de tous
les textes de loi jusqu'à Amasis. Si chaque satrapie conserve son administration propre, le
pouvoir achéménide reste très présent et intervient fréquemment. De même que
les Perses n'ont pas diffusé leurs lois, ils n'imposent pas non plus leur
langue : c'est l'araméen, lingua franca d'une grande partie de l'empire, qui est utilisée pour
les communications entre les satrapies et le pouvoir central, les ordres
étant ensuite traduits en langue locale. |
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Roi bâtisseur[modifier | modifier le code] |
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Palais de Darius Ier (Tachara) à Persépolis, Iran. |
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Statue de Darius, ve siècle avant
notre ère, 2,36 m sans la tête. D'abord placée à Héliopolis, elle fut ensuite
ramenée à Suse par Xerxès Ier. Conservée
au musée national d'Iran. |
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|
Après l'écrasement
des révoltes, Darius entreprend la construction d'un monument destiné à
proclamer sa légitimité, un immense bas-relief sur la falaise de Behistoun. On y voit Darius en
grand roi écrasant Gaumata, et les neuf rois menteurs enchaînés. Le
bas-relief est encadré d'un texte traduit en trois langues, vieux perse, élamite et babylonien, racontant le
renversement de Gaumata, la répression des rois
menteurs, et donnant toutes les justifications
sur la légitimité de Darius, comme sa lignée et le soutien reçu d'Ahura
Mazda. |
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Darius entreprend
d'importants travaux de construction à Suse. Si la ville avait été une capitale pour ses prédécesseurs
Cyrus et Cambyse, ils n'y avaient fait aucuns travaux notables et Suse avait
conservé son aspect de capitale élamite. Sur l'impulsion de Darius, c'est
toute la ville qui est remodelée : de nouvelles fortifications sont
élevées, et on construit des terrasses, un apadana, un palais, des maisons,
une porte monumentale. Il est probable que les travaux se soient poursuivis
pendant tout le règne de Darius et au-delà, car on note l'emploi d'artisans
ioniens et cariens déportés après la révolte
de l'Ionie ; le plan d'ensemble a cependant
certainement été dessiné au début du règne de Darius. Les chantiers
s'étendaient sur 70 hectares, dont 12 hectares pour la
seule terrasse des palais ; comme à Persépolis, d'immenses terrasses
furent construites pour accueillir les palais. |
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|
Darius décide de construire
une nouvelle capitale : ce sera Parsa (Persépolis en grec).
Comme à Suse, les palais seront construits sur une immense terrasse fortifiée
de 125 000 m2. On peut dater du règne de Darius : le Trésor,
le palais de Darius, le grand escalier sud (remplacé par l'escalier ouest
sous Xerxès) et possiblement le Triptylon. Mais comme à Suse, il est probable
que l'ensemble du site ait été conçu sous Darius, et que ses successeurs
n'aient fait généralement que poursuivre sa vision. |
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En Égypte, Darius
fait remettre en état le canal des pharaons reliant la mer Rouge à Bubastis, dans le delta du Nil, entrepris sous Nékao II, et fait commémorer son œuvre par une série de stèles multilingues. Un
temple d'Hibis est
construit en son nom dans l'oasis de Kharga, et celui de Nekheb fut reconstruit. À Babylone, on note un palais construit
pour Darius. À Jérusalem, alerté par le gouverneur qui s'inquiétait de la ferveur
autour de la reconstruction du temple, Darius ordonne la poursuite des travaux, pour lesquels il
fait un don. L'immense réseau des routes et postes royales, entrepris sous
Cyrus, est poursuivi pour relier l'ensemble des satrapies. |
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Conquêtes[modifier | modifier le code] |
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Les conquêtes de
Darius vont se porter vers l'ouest de l'empire ; elles apparaissent
comme un effort de consolidation et de sécurisation des frontières héritées
de Cyrus et Cambyse II, plutôt que comme une
volonté d'expansion. Le premier territoire conquis, vers 519, est Samos qui n'intègre cependant
pas l'empire, mais est confiée au tyran Syloson, obligé de Darius. C'est la première incursion des Perses
dans la mer Égée. |
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En 513, à la suite de
la guerre civile de Cyrène, la plus grande partie de la Libye est soumise. |
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Expédition en Scythie[modifier | modifier le code] |
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Également en 513,
Darius prend en personne la tête d'une expédition vers la Scythie, dont l'objectif final
reste incertain. Selon Hérodote, elle rassemble 700 000 hommes, accompagnés de
600 navires, les effectifs étant principalement fournis par les cités de
l'Hellespont4. Darius fait construire un pont de bateaux sur le Bosphore
pour faire passer son armée de l'Asie vers l'Europe5. Darius soumet alors une partie de la Thrace et les Gètes tandis que sa flotte se
dirige vers le Danube. Rejoignant la flotte à l'embouchure du Danube, l'armée
s'enfonce en territoire scythe, mais les Scythes dirigés par Idanthyrse résistent tout en
refusant l'affrontement ouvert, ils auraient selon Hérodote attiré les Perses
dans un périple extravagant à travers la Scythie et le pays des Sauromates
pour les épuiser. Darius est finalement obligé de battre en retraite, le Danube
marquant ainsi une frontière définitive de l'empire perse. Sur le chemin du
retour, la conquête de la Thrace est achevée. Devant la menace, la Macédoine se soumet sans
combat et devient un protectorat. |
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Révolte de l'Ionie[modifier | modifier le code] |
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En 500, à la suite de
l'appel à l'aide de tyrans de Naxos chassés par leur peuple, le tyran de Milet, Aristagoras, propose au
satrape Artaphernès de prendre Naxos, et de là, les Cyclades et l'Eubée. L'expédition est approuvée
par Darius, mais des dissensions dans le commandement la font échouer, et
pour éviter le châtiment du grand roi, Aristagoras se rebelle, déclare
l'Ionie indépendante et impose l'isonomie. Il obtient le soutien d'Athènes, qui envoie vingt-cinq
navires. La première attaque a lieu en 499 contre Sardes, qui est incendiée mais
l'acropole reste imprenable ; les rebelles subissent une lourde défaite
près d'Éphèse, et
Athènes retire son soutien. Cependant, le soulèvement se propage dans toute
la région, de Byzance à la Carie et à Chypre. Après quelques premiers succès contre l'armée perse, le
rapport de force s'inverse et les cités retombent aux mains des Perses l'une
après l'autre. Aristagoras meurt dans un combat contre les Thraces. La flotte
ionienne est finalement vaincue à Ladé en 494, et Milet tombe. Les Perses se montrent
impitoyables envers les vaincus. |
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En 493, Darius envoie
son gendre Mardonios en Anatolie, d'où il intègre la Macédoine à l'empire, ainsi
que les Bryges et Thasos. |
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Campagne de Grèce[modifier | modifier le code] |
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La conquête de
la Grèce se
prépare dès 491, pour laquelle toutes les cités d'Anatolie sont mises à
contribution ; le premier objectif semble être la capture des îles de
la mer Égée :
Naxos tombe en 490, puis Délos, Carystos, et l'Eubée. La domination perse sur la mer Égée est ainsi
complète. La deuxième partie est rapidement interrompue : les Perses
débarquent dans la plaine de Marathon où ils sont écrasés par
les Grecs coalisés menés par les Athéniens,
et doivent battre en retraite. Le peu d'insistance des Perses montre que
l'objectif principal de cette expédition était bien la mer Égée et non la
Grèce continentale. |
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L'Empire perse a
alors atteint son extension maximale. |
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Mort de Darius[modifier | modifier le code] |
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La tombe royale
de Naqsh-e Rostam. |
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Hérodote raconte que Darius se met aussitôt à préparer une
nouvelle expédition contre la Grèce, qu'il mènerait personnellement, mais il
est interrompu par une insurrection en Égypte en 486 av. J.-C.6 Alors qu'il s'apprête à intervenir, Darius meurt de
maladie, en novembre 486 av. J.-C. Il est inhumé dans un tombeau rupestre qu'il avait fait
construire de son vivant, à Naqsh-e Rostam. |
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Ses fils Xerxès et Artobarzanès se disputent la
succession ; c'est leur oncle Artaban qui les départage en faveur de Xerxès. |
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